Quatre Poires

Paol Keineg (né en 1944) est poète et dramaturge. Il a traduit plusieurs poètes américains et brésiliens. Il vit aux États-Unis, où il enseigne les littératures françaises à l’université Duke, en Caroline du Nord. Il a publié une douzaine d’ouvrages, dont Le poème du pays qui a faim, Lieux communs et Silva rerum. Paol Keineg et Anjela Duval étaient amis.

Qu’est-ce que Quatre Poires ?

C’est un recueil bilingue de poésies d’Anjela Duval traduites en français par Paol Keineg. Il comprend soixante-quatre poèmes, une biographie d’Anjela Duval, une bibliographie et deux index.

Pourquoi publier une traduction française d’Anjela Duval ?

D’une part, pour permettre au public exclusivement francophone de découvrir l’œuvre d’une poétesse très connue et aimée en Bretagne. D’autre part, pour aider les bretonnants qui ne savent pas bien lire leur langue à accéder à une poésie qui les attire mais qu’ils trouvent souvent d’accès difficile. Cela fait des années qu’on nous demandait un tel livre. 

Alors, pourquoi avoir tant attendu ?

D’abord parce qu’on ne peut pas tout faire ! Notre petite association n’existe que depuis six ans et en est à sa troisième publication. À nos yeux, la priorité était d’éditer l’œuvre complète d’Anjela Duval en breton. Ensuite, nous nous sommes mis à travailler à la publication de ce recueil bilingue. Mais encore fallait-il trouver le bon traducteur car traduire de la poésie est une tâche fort délicate. 

Pourquoi vous êtes-vous adressés
à Paol Keineg pour la traduction ?

C’était notre souhait depuis très longtemps. Paol Keineg est un grand poète. De plus, il connaît bien le breton et était un ami d’Anjela Duval. Pour nous, c’était le traducteur idéal… 

Anjela Duval n’était-elle pas opposée à ce que
l’on traduise son œuvre en français ?

C’est une légende. La preuve : nous avons retrouvé dans ses archives quelques-uns de ses poèmes traduits en français de sa main. En revanche, il est vrai qu’elle entretenait une relation complexe avec la langue française : elle l’aimait pour sa subtilité — qu’elle maîtrisait elle-même très bien —, mais elle vitupérait la façon dont elle avait été imposée de force aux dépens du breton. Nous pensons être fidèles à sa démarche en publiant ce recueil bilingue après avoir publié son œuvre complète tout en breton et nous espérons que la lecture de cet ouvrage pourra inciter des francophones monolingues à apprendre le breton pour lire directement la poétesse dans sa langue.

Comment les poèmes à traduire ont-ils été choisis ?

Les poèmes à traduire ont tous été choisis par Paol Keineg seul, selon sa propre sensibilité. Nous ne lui avons donné que deux contraintes. D’une part, le nombre (nous voulions qu’il traduise une soixantaine de poèmes) et d’autre part, la diversité : nous souhaitions qu’il choisisse des poèmes de genres très différents au sein de l’œuvre d’Anjela Duval.

À quoi ressemble l’ouvrage ?

La présentation est soignée, à la fois sobre et élégante. De format 16 x 19 cm et avec une couverture souple, c’est un livre agréable à tenir en main. Il comprend cent quatre-vingts pages intérieures, imprimées sur papier Centaure naturel de 120 g/m2.

À quel prix est-il mis en vente ?

Vingt-deux euros.

D’où vient le titre, Quatre Poires ?

Il faut lire le livre pour le savoir !

 

 

Ce texte a été rédigé en 2003, à l’occasion de la parution de Quatre Poires.
Cet ouvrage est actuellement en rupture de stock. 

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