Choses qui consolent

— Vous avez du chagrin ces jours-ci, à vous rendre malade. Vous continuez à accomplir ce travail plus pénible que jamais… Rentrée à midi, vous trouvez sur le coin de la table une lettre de votre meilleure amie. Quelle consolation : vos peines se sont envolées d’un coup !…

— Le temps est sombre et froid. Votre esprit est sombre. Votre cœur froid… Un calme lourd pèse sur le matin. Le travail vous écœure. Vous êtes au bord des larmes… Voici que vous remarquez le chant d’un oiseau et aussitôt un rayon de soleil se pose sur le seuil. Réconfort ! La route de l’espoir est ouverte, votre nuque est libérée du joug.

— Quiconque n’a pas eu de bêtes malades ne peut vraiment comprendre :
Votre jument ne mange guère. Elle se lève et se couche, se frotte et se roule. Elle paraît très inquiète. Et vous donc !… Vous courez chercher une brassée de paille fraîche pour l’étendre sous elle… O consolation ! A votre retour la chère bête grignote sérieusement du foin. La crise est passée…

— Vous avez une vache malade. Le vétérinaire est venu à deux reprises. Les médicaments ne font aucun effet. Vous passez votre temps à faire le va-et-vient jusqu’à la crèche. Va-t-elle mieux ? Plus mal ? Impossible à dire. Va-t-il falloir passer une autre nuit debout ?
O consolation. Votre vache soudain se met à ruminer. Elle est guérie ou sur le point de l’être. Comme votre lit vous semble bon !

(Traduction Paol Keineg)

Ce poème en breton

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